Les fabuleuses aventures de céline en vacances

Publié le par céline

 
Après avoir résolu le problème de la faim dans le monde en inventant des plants de hamburgers poussant sur n’importe quel sol et même le carrelage, je m’ennuie comme un rat mort dans mon ranch de Namibie.
Le bassin olympique avec ses trois plongeoirs et le système de vagues ne m’attire pas plus que ça.
J’appelle Brad et Angelina, mais Shilow-Nouvelle semble avoir une dent qui pousse, et je ne supporte pas la marmaille qui piaille.
Donc j’improvise une petite expédition humanitaire, pour passer le temps. Ni une, ni deux, je saute dans mon hélicoptère, direction le dispensaire le plus proche.
Mon remède contre le paludisme/rachitisme/grippe fonctionne à merveille, et les éminents scientifiques du dispensaire –mes élèves- me suggèrent de prendre enfin des vacances au lieu de travailler jours et nuits à préserver la santé de mes homologues humains.
Qu’à cela ne tienne, je re-saute dans mon hélicoptère, et décide d’entreprendre une petite partie de pêche dans l’Amazone.
Bon, l’agence de surveillance du ciel mondiale m’autorise le passage d’Afrique du Sud au Brésil, donc hop et re-hop, je rejoins l’Aéroport de Brasilia avec mon jet privé (un Boeing 747, l’Airbus fait des siennes ces temps-ci), puis je prends un de mes hélicoptères privés pour atteindre ma hacienda dans le Nordeste.
De là, je vais jusqu’à l’Amazone en quad, et enfin, jusqu’à mon petit port personnel, où je grimpe dans ma traditionnelle barque indienne, creusée par mon ami Emerillon Ludyo, pour me remercier d’avoir chassé les méchants orpailleurs clandestins qui empoisonnaient les poissons avec du mercure, et toute la tribu de mon ami, par la même occasion.
Je prends aussi la ligne offerte par Ludya, la femme de mon ami, parce qu’elle me trouve très sympathique, tout simplement.
A peine ai-je trempé ma ligne dans les eaux brunes du fleuve qu’un coumarou de la taille d’un fromager (15m*5m) mord à mon hameçon traditionnel. Les dieux du fleuve m’apprécient aussi (je crois que c’est plutôt une adoration secrète) apparement.
 Je bande tous mes muscles, fins mais efficaces (qui me font une silhouette sportive, mais pas trop, le genre de personne à qui on a envie d’arracher ses vêtements dans la rue…désagrément qui m’arrive régulièrement quand je me promène dans les vias de Rome, par ailleurs), et hop, je fais en sorte de faire nager le bestiau en direction du campement de Ludyo.
Une fois arrivés là-bas, obéissant à mon commandement télépathique (étant donné mon signe astrologique, j'ai un lien particulier avec les bêtes aquatiques), la bête imposante saute s’empaler sur la broche de cérémonie.
Là, nous n’avons plus qu’à l’écailler, et la mariner. Ce soir, nous la grillerons en dansant autour du feu, nous boirons du cachiri sacré à 99 degré d’alcool en mon honneur, et nous emplirons nos poumons de fumées apaisantes.
Puis je rentrerai en transe, et Célina, la déesse facétieuse me fera voir la vie que j’aurais pu mener, si je n’avais pas été aussi gentille, intelligente, gracieuse, avec une poitrine si bien proportionnée, généreuse, modeste, bref si parfaite…
 
Dans la dernière de mes transes, j’étais Céline, 20 ans, étudiante.
Quand je me réveillais, je ne recherchais pas de quête à accomplir pour aider mon prochain : non, je me scotchais devant la télé, à regarder des clips plus navrants les uns que les autres, à espérer qu’enfin repasse celui de Beyoncé, oui, celui-là même où elle danse comme une chaudasse autour de jay-z, alors que ledit goujat fait semblant de chanter sans la voir gigoter  (ce qui relève de la myopie la plus complète, ou d’un effort zen très poussé. Moi je lui aurais sauté dessus pour lui arracher avec les dents les pauvres mètres carré qui lui servent de vêtement. Mais cette céline là est faible, et cède à l'attrait fallacieux de la chair).
 Pire encore, j’essayais d’imiter Beyoncé (et c’était pathétique).
Et puis ensuite, je révisais des trucs, en plein mois d’août !
Des fois, aussi, je répondais au téléphone pour mes sœurs, car personne ne m’appelait, et je disais ‘oui-t-allô bonjour, que puis-je faire pour vous?’ à des morveux finis, avec la distinction d’une actrice très peu douée jouant dans le très connu des sex-shops « les secrétaires chatte-à-l’air ».
Et l'après midi arrivait, et j’allais manger. Mais trois heures après, je crevais la dalle, donc j’allais gratter dans tous mes tiroirs, à l’affût, oreilles levées et nez au vent, afin de débusquer, au bout d’heures de recherche acharnées une pièce de cinquante et une de vingt centimes d’euro.
 Alors j’entamais un périple quasi inhumain sous le soleil de plomb, à pied, côtoyant des automobiliste sauvages et pleins de haine à l’égard des piétons innocents, dignes figurants dans GTA, et tout ça pour atteindre après des jou… heur…minutes de marche le libre-service en face de chez moi, et voir le commerçant fourbe me soutirer tout ma fortune contre un malheureux floup à la prune de cythère.
 
Puis je rentrais chez moi, penaude, discuter via msn comme une looseuse, avec un didus encore plus penaud et faible au démineur que moi.
Et comme je me faisais vraiment vraiment chier comme un rat mort, je goutais le martini qui traînait dans les parages, innocent comme une pucelle dans un camps de GIs au vietnam, embusqués dans la forêt depuis huit mois, mais je trouvais ça immonde, et je préférais la despé, comme tout beauf de moins de trente ans.
Donc je venais sur mon over-blog me répandre en plaintes aussi sirupeuses que vaines, avant d’aller me tuer a la tâche ingrate, ou périr d’ennui, au choix.
Bref, c’était vraiment la loose.
J’espère vivement que jamais ma vie ne ressemblera à ça (raté, ratéééééééééééééé)
 
Bon, avant d’aller m’achever en me coupant la jugulaire avec une feuille de cours (adieu, monde cruel), je vais zapper sur Trace TV, histoire de voir pour la dernière fois Déjà-vu, le clip de beyoncé.
A noter que contrairement à tout préjugé, déjà-vu se prononce techa vou.

Publié dans vivons heureux

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