mon top 3

Publié le par céline

des endroits glauques...
Vous savez, ces endroits, vous vous y retrouvez dieu seul sait comment, vous regardez autour de vous, et vous vous dites: "putain, j'aime pas être là, qu'est-ce que je fous là, je veux m'en aller."

 Trêve de bavassages futiles, commençons:


Numéro 3:

Le métro. Aux heures de pointes. L'automne. Le matin, de préférence.
Quand ton voisin le plus proche est un mec qui pue déjà le tabac froid et qu'il te souffle son haleine à la gueule.
Quand tu regardes autour de toi, et que tu vois tous les autres, pas encore réveillés, le regard vitreux, avec ce quotidien gratuit -qui est chaque jour différent, mais qui reste le même, après tout, concentré d'ânneries et d'informations futilement prémâchées, centrées autour du sudoku et du foot- cet air de tristesse infinie,  cet air de se dire: et on recommence, métro boulot dodo, un jour de plus, un jour de moins, plutôt.
Quand les portes s'ouvrent, et qu'ils se ruent tous dehors, parce que à la bourre, pressés de se mettre au chaud, pressés d'en finir.
Personne ne sourit jamais, dans le métro. même pas moi, je fais comme eux, les autistes au casque vissé sur les oreilles, j'espère être ailleurs.


Numéro 2:

Les sous-sols de l'hôpital Pellegrin.
Quel étudiant en médecine ne les a jamais connus? Lieu incontournable, passage obligé de tout un chacun, la glauquerie du truc prend toute son ampleur lorsqu'on s'y trimballe vers 2h du mat', pour aller dormir, après une garde où on aura fait un tas de conneries à cause de notre incompétence particulièrement crasse.
Tout le temps sombres et froids, même en pleine obscurité, on y trouve des coins d'ombre peu rassurants.
Même en l'absence de toute âme vivante, on y entend des bruits étranges, comme des cris, des 'A l'aide', ou des 'Muahahahahahahha'.
Il y a toujours, tout le temps, des trucs qui cliquettent,et une présence pesante. On raconte que des fantômes de sans-abri y ont élu domicile, et qu'ils se cachent sous le lit des externes. Glauque.


Numéro 1:

La discothèque.
Et oui.
LA discothèque typique.
Celle où avant d'entrer, les videurs te font des histoires parce que t'as une chaussure plus sale que l'autre, et où ils virent trois de tes amis, l'un parce qu'il a l'air trop jeune, l'autre parce qu'il a des baskets, et le dernier parce qu'il est là. Et qu'ils sont tous noirs.
Celle ou une fois dedans, tu dois prendre une bouteille, parce que c'est mieux.
Celle ou tu dois poser tes affaires au vestiaire, et te taper la queue de quinze mètres.
Celle ou la déco est du kitsch le plus improbable, moquette rouge zebrée de noir, avec de la moquette au mur, des lumières stromboscopiques, une odeur de vomi omniprésente, un bar toujours bondé, des serveuses revêches, des mecs accoudés au bar qui mattent les filles qui font les chaudasses sur les estrades avec des yeux de pervers.
Celle où tu trouves une table, ou plutot des poufs, et où tu ouvres la bouteille de wiskhy toujours acompagné du sacro-saint coca. Berk.
Les voisins de table te mattent, et tu les mattes en retour, l'un d'eux copule quasiment avec une pouffiasse surement pas bien fraîche, et tu regardes le va-et-vient de son bassin avec degoût, jusqu'à ce qu'il se lève pour aller "danser" en se tâtant l'entrejambe et annonçant à qui veut l'entendre "rah, j'ai la trique". Berk.
Tu décides aussi d'aller bouger ton body sur le dancefloor, mais tu perds la moitié de tes "amis" partis boire ailleurs, et la musique c'est de la merde, et ce mec quand même assez moche, et assez vieux pour être au moins ton arrière grand-père te reluque la bave aux lèvres.
Tu regardes ta montre, il reste deux heures à tenir, à danser pour oublier, sur du magic system, quelle tristesse.
Tu vas aux toilettes et tu les vois toutes, les pouffiasses, elles se rassemblent ici, elles se recoiffent, elles mâchent leurs chewing-gums en racontant: "ouais mais tu vois, je préfère son pote t'as vu, lui il a une petite bite."
 Tu rentres dans une cabine: elles ont fait pipi sur la lunette, ou ont laissé leur tampax (usagé) sur le réservoir d'eau.
A la fin, l'heure arrivée, tu refais la queue au vestiaire, et tu te casses, en essayant d'éviter les cons qui se battent avec des bouteilles cassées.
Endroit glauque numéro un, et ouais.



bref la discothèque que je préfère, c'est mon lit, j'y passe une seule musique avant de dormir, pour faire de beaux rêves, et c'est illusion, de vnv nation. Dans le tram aussi d'ailleurs, quand je suis en mode autistique.

Publié dans vivons heureux

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OUAOUH!!! grand moment de solitude. L'exactitude de tes mots fait peur.En revanche, ce que j'admire par dessus tout, c'est la claivoyance et la lucidité, sous toutes ses formes.
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