ça ira mieux demain
C'est forcément vrai.
Même si demain, ben c'est pas dans 24h, mais dans un mois.
C'est ce que je me dis quand tout va de travers dans ma vie: quand chez moi, loin d'ici, ça va mal, que j'ai raté un cours hyper important, que j'ai pris un rateau, que je suis malade comme un chien -alors que je ne suis quasiment jamais malade-, quand mon vélo a crevé alors que je devais aller au ciné, quand je dois gérer un tas de document administratifs et que ça me gonfle, quand je me rends compte que j'ai 50 euros de hors forfait, soit le prix de mon forfait ET cinquante pour cent de mon forfait... Bref, un tas de petits trucs qui, individuellement sont insignifiants, vraiment: bah, si je casse le lacet de ma converse, c'est pas dramatique. Mais si ça m'arrive dans le cadre défini ci-dessus, alors là, je pète un plomb.
Pis je me rappelle que ça ira mieux demain. Je vais m'acheter une tartelette au citron, que je mange en sirotant un café. J'appelle ma moman pour me plaindre: rien que de la voir s'inquiéter pour moi me rassure; quelqu'un qui ne s'en prend pas à moi sur cette Terre. Je m'isole du reste de la planète en écoutant de la zik avec mon casque couvrant (au max) M'enfin, on a chacun nos petits trucs.
Vraiment, même si on pense toucher le fond, toujours essayer de regarder vers l'avant. Ca permet de se tirer un peu du cocon de malchance dans lequel on se complaît parfois à rester, parce que c'est plus facile, parce comme ça, peut-être qu'on attirera l'attention sur notre détresse.
Et ben non. C'est très difficile d'attirer l'attention de quiconque sur le fait qu'on va mal. C'est encore plus difficile de tirer qu'elqu'un des ennuis dans lequel il s'enferme. Tout le monde a ses soucis, pourquoi s'encombrer de ceux des autres? Il ne s'agit même pas d'égoisme, c'est de l'instinct primaire de conservation de son intégrité (et de celle de sa famile, parfois, quand même). C'est: ah oui, je vois que tu vas mal. Mais ne t'inquiète pas, tu vas t'en sortir. Je voudrais bien t'aider, mais je ne sais pas comment faire.
Je ne suis pas aigrie. Je suis désabusée. J'ai commencé à entrevoir la triste réalité le jour où j'ai promis à une de mes camarade de classe, en cm1 qu'elle ne redoublerait pas. Les profs (enfin, la maîtresse) ne l'aimaient pas, elle n'avait pas la plus mauvaise note de la classe, mais avait des avertissements travail. Moi, par chance d'avoir des facilités, et une mère attentive à ma scolarité, j'avais de bons résultats. Je l'encourageais, j'avais l'intention de faire des exercices avec elle, je voulais qu'elle passe, qu'elle rabatte le clapet à la maîtresse...elle a quand même redoublé. J'étais petite, mais je l'ai quand même eu en travers de la gorge. Et puis j'ai compris qu'on peut vouloir aider quelqu'un, mais que ça n'est pas forcément possible, et que c'est mille fois plus efficace si la personne sait s'aider elle même. Comme dirait l'autre: Ne donne pas un poisson à celui qui a faim; apprends-lui à pêcher.
J'aimerais servir à quelque chose, lancer un message d'espoir, et qu'il soit lu, entendu, mais je ne me fais plus d'illusions. Alors je répèterai juste: ça ira mieux demain.
chanson du jour: ben Tomorrow, de avril Lavigne (comment ça, j'ai des sales goûts?)
Iiiiiii donna how I'll feel
Tomorrow, tomorrow
Iiiiiiiii donna how to feel,
Tomorrow, tomorrow
It's a different day
possible que les paroles soient erronées. La flemme de lancer une rechercher (oui, même si paroles.net est dans mes favoris)