José Mauro de Vasconcelos

Publié le par céline

...est un auteur que j'aime beaucoup. Je n'ai pourtant lu qu'un bouquin de lui. Alors on peut dire plutôt que Mon bel oranger, de Jose Mauro de Vasconcelos est un ouvrage que j'aime beaucoup. C'est une litote, parce qu'en fait, ce livre est mon préféré, depuis que j'ai douze ans. Il raconte l'histoire de Zézé, garnement brésilien intelligent mais plutôt remuant, attachant, résolu, qui découvre l'amitié.

 

Je vous l'accorde, dit comme ça, ça a l'air naze. Mais à la différence des Harry Potter, que je qualifierais sûrement de captivants, des Joseph Connoly, hilarants, De l'ars amatorum d'Ovide, croustillant, des Sepùlveda, entraînants, des Garcia Marquez, jouissifs, à la différence de tout cela, Mon bel Oranger est attachant. Attachant et personnel. C'est une partie de moi. Il m'a façonné...un peu comme ce personnage de la mythologie grecque s'était façonné une femme dans de la glaise, si je me souviens bien. Qui m'aide à retrouver son nom...pour la métaphore?

C'est grâce à lui que j'ai compris qu'en écriture, l'important, c'est de faire passer des émotions. C'est aussi se faire comprendre, et partager.

J'explique: j'avais douze ans, et ce livre sans prétentions m'a fait pleurer, parce qu'il était triste, sans tomber dans le mélo inutile, il était humble. Alors moi, je me suis mise à lire, pour retrouver ces sensations de malaise, et à écrire des histoires dans ma tête, parce que c'était plus économique -du moins, je pensais- (oui, lire cinquante bouquins pour en trouver un répondant à mes aspirations, ça prenait plus de temps qu'imaginer un récit qui à coup sûr me ferait frémir à chaque fois que j'y repenserais). Et plus je lisais, plus j'aimais ça, plus je dévellopais mon imagination, plus je me construisais mon monde à moi. Et puis j'écrivais des histoires, très belles, très tristes et très simples, avec une facilité déconcertante. J'étais très fière d'avoir cette particularité, cette curiosité intellectuelle, dévellopée grâce à l'histoire d'un malheureux gamin des rues du brésil, dont l'ami était un petit pied d'oranges douces.

Mais maintenant, j'ai grandi, et je ne m'émerveille plus pour si peu, car j'ai perdu mon âme d'enfant. Je ne suis plus rêveuse et romantique (sens littéraire du terme), je suis devenue cynique et désabusée. Je n'arrive plus à écrire. Et j'ai un humour bizarre. Mais comme Zézé, j'ai malgré tout gardé une petite voix au fond de mon coeur, qui me siffle de drôles d'idées, de temps en temps.

Cependant je conseille toujours à tout le monde ce bouquin, parce que moi, il me fait encore rêver, et il a enchanté chaque personne à qui j'en avais parlé. (Attention, malgré ce que les différentes maisons d'éditions tentent de vous faire croire, ça n'est pas un bouquin pour la marmaille, hein!)

 

Ce billet me met mal à l'aise. Je me rends compte que j'étais plus étrange auparavant, et que là, je suis juste devenue légèrement secouée, et doucement givrée. Déjà nostalgique? c'est malheureux...

Chanson du jour: orchestra, de The servant

There's an orchestra in me

Playing endlessly

I even hear it now... ohohohohhhhhhhh

J'ai une voix en moi, qui me parle, parfois...Le chanteur a une timbre bizarre, presque cassé, lascif...... La personne qui m'a brisé le coeur adore cette chanson... Elle passe en boucle chez moi...

 

Ps: Vous noterez bien entendu que la liste de livres sus-citée est un petit florilège de bouquins qui m'ont beaucoup plu ^^

Publié dans vivons heureux

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